4ème de couverture:
« Mon Père c’est, d’une certaine manière, l’éternelle histoire du père et du fils et donc du bien et du mal. Souvenons-nous d’Abraham.
Je voulais depuis longtemps écrire le mal qu’on fait à un enfant, qui oblige le père à s’interroger sur sa propre éducation. Ainsi, lorsque Édouard découvre celui qui a violenté son fils et le retrouve, a-t-il le droit de franchir les frontières de cette justice qui fait peu de cas des enfants fracassés ? Et quand on sait que le violenteur est un prêtre et que nous sommes dans la tourmente de ces effroyables affaires, dans le silence coupable de l’Église, peut-on continuer de se taire ? Pardonner à un coupable peut-il réparer sa victime ?
Mon Père est un huis clos où s’affrontent un prêtre et un père. Le premier a violé le fils du second. Un face à face qui dure presque trois jours, pendant lesquels les mensonges, les lâchetés et la violence s’affrontent. Où l’on remonte le temps d’avant, le couple des parents qui se délite, le gamin écartelé dont la solitude en fait une proie parfaite pour ces ogres-là. Où l’on assiste à l’histoire millénaire des Fils sacrifiés, qui commence avec celui d’Abraham.
Mon Père est un roman de colère. Et donc d’amour. »
𝐿𝑒 𝑑𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑒𝑟𝑟𝑖𝑤𝑖𝑐𝑘
Pour cette catégorie , vous l'aurez compris j'ai ajouté une deuxième lecture . En faite, pour être plus précise il s'agit d'une relecture pour moi. J'avais lu ce court roman il y a plusieurs années mais c'est en lisant "L'enfant réparé" de Grégoire Delacourt que j'ai pleinement pris conscience du texte de "Mon père" et j'ai donc eu envie de le relire.
Pour comprendre "Mon père" , il faut que vous lisiez "L'enfant réparé"
Je vous incite fortement à lire ma chronique sur ma lecture de "L'enfant réparé" (ici). Il s'agit d'un roman qui explique ce que représente "Mon père". Comment cela se fait-il que l'auteur après avoir écrit ce court roman a finit en dépression? Quel est l'impact des mots écrit sur ses maux à lui?
"Mon père" parle de viol, de pédophilie d'un prêtre sur un jeune garçon. De la colère d'un père qui n'a pas su protéger son enfant. Imaginez la douleur , la rancœur, le dégout et la peine . Tout cela dans un si petit roman.
Je garde de ma première lecture , un roman extrêmement douloureux où chaque mots est d'une extrême finesse. C'est une lecture difficile à oublier mais je ne savais pas combien ce livre était percutant de vérité pour l'auteur. J'étais loin de m'imaginer combien Grégoire Delacourt a donné de sa force pour expulser l'impensable avec ses mots. Ce n'est vraiment qu'après avoir lu "L'enfant réparé" que j'ai compris et pour moi ça a été un choc.
Une douleur extrême, le poids des mots d'une extrême finesse
Je pensais que "Mon père " était une fiction peut être inspiré de témoignages mais je ne pensais pas que l'enfant dans "Mon père" c'était l'auteur lui-même . Imaginez vous lisez un livre vous pensez le comprendre parfaitement mais en faite vous n'avez rien compris. J'étais à 10.000 lieues de la douleur de l'auteur alors une fois que j'ai pris conscience que ce roman était plus qu'une fiction, j'ai voulu le relire car une fois que j'ai compris, je ne pouvais pas passer à coté de cette relecture qui apporte une toute autre dimension au poids des mots.
Quelle puissance ce livre ! Ce texte à la douleur vive restera pour moi un livre ancré à jamais dans ma mémoire de lectrice .
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