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"La décision" de Karine Tuil


Mai 2016. La juge Alma Revel doit se prononcer sur le sort d'un jeune homme suspecté d'avoir rejoint l'État islamique en Syrie. À ce dilemme professionnel s'en ajoute un autre, plus intime : mariée, Alma entretient une liaison avec l'avocat qui représente le mis en examen. Entre raison et déraison, ses choix risquent de bouleverser sa vie et celle du pays...

Karine Tuil nous entraîne dans le quotidien de juges d'instruction antiterroristes, au cœur de l'âme humaine, dont les replis les plus sombres n'empêchent ni l'espoir ni la beauté.


Toutes les conditions sont réunies. Mais j'ai peur de me tromper. Je ne pense qu'à ça . 'en parle encore à François puis à Eric. J'ai envie de croire qu'Abdeljalil est récupérable. - On ne peut pas faire qu'enfermer les gens, on a besoin d'en sauver, de proposer une alternative , un avenir possible

Un style journalistique plaisant mais la fiction gâche le tout


Qui ne se rappelle pas des attentats de 2015? J'étais enceinte de ma fille , je regardais avec mon mari le match de foot, lorsque j'ai entendu la première détonation , je me souviens avoir dis à mon mari que les pétards étaient sacrément fort. Puis , d'un coup on se rend compte que quelque chose cloche et l'annonce ne tarde pas... C'est l'incompréhension, la peur, la colère mais surtout la peur qui sont venus à moi en premier lieu.


Le sujet de Karine Tuil dans son roman est vraiment important car je pense que beaucoup d'entre nous se sont déjà questionnés sur la problématique des jeunes partis en Syrie. Sont-ils dangereux? Sont-ils des terroristes en devenir? Sont-ils innocents? Dans ce roman on suit Alma, juge d'instruction au pôle antiterroriste. Elle doit prendre une décision sur la possible libération d'Abdeljalil partit en Syrie avec sa femme enceinte. Lourde décision, comme elle, nous avons sous les yeux les diverses interrogatoires concernant Abdeljalil . On est peut être pas juge d'instruction mais on est capable de se faire notre propre avis sur les faits. Même si Alma paraît froide et maître de ses émotions , au fil des pages on se rend vite compte qu'Alma est un être humain comme vous et moi et ses divers problèmes personnels auront un impact sur son jugement et des conséquences. Sans doute que parce que je ne suis pas juge mais seulement une lectrice j'en ai voulu à Alma pour ses différentes décisions car oui si le sujet principal reste Abdeljalil , Alma se voit également confronter à différentes décisions sur le plan personnel . Je pense sincèrement qu'elle n'a pas géré ses sentiments et lorsqu'on prend de telles décisions avec de telles répercussions on ne devrait pas se laisser distraire.



Le texte est froid , on reste dans les faits, le coté travail et recherches détaillées à la limite journaliste n'est pas pour me déplaire, ça apporte même une certaine crédibilité au récit . En revanche, le coté fiction n'est pas crédible , la coïncidence est de trop puis la fin est à la limite du feel-good de mauvais gout. Karine Tuil aurait dû rester dans le travail de recherche avec de bons questionnements. Tout le reste est superflu et trop gros pour être crédible, les deux parties ne s'associent pas. C'est dommage.





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