4ème de couverture:
Ce matin-là, sur la table de la cuisine, Mona découvre une lettre que lui a laissée l’homme dont elle partage la vie depuis plus de 30 ans.
Il lui annonce qu'il part.
Que faire quand tout s'effondre brusquement ?
Privée de son futur, submergée par le sentiment d'avoir échoué, Mona fait un pas de côté. Elle s'échappe à son tour, et son voyage la mène entre la terre et l'eau : à la lisière des vagues.
Et si la liberté était au rendez-vous ?
Un roman sensible et puissant sur les fêlures du quotidien, quand l’étoffe se déchire et qu’une nouvelle trame doit se tisser.
Un court texte mais puissant.
J'ai découvert Béatrice Hammer grâce à ma curiosité concernant le titre d'un de ses romans : "La petite chèvre qui rêvait de prix littéraires" Un petit bonbon acidulé , je vous le conseille très vivement!
"A la lisière des vagues" est d'un autre registre mais la puissance qui se dégage de ce texte confirme ma conviction que cette autrice par ses mots sait parfaitement exploiter un sujet et rend le lecteur homnibulé par tout ce que peut dégager le texte.
Tout part d'une lettre de rupture. Le chaos qui se dégage de cette simple feuille . Peut-on imaginer sa vie sans l'autre après 30 ans de vie commune? Quand toute sa vie d'adulte a été le doublon de l'autre, quel sens donne-t-on à se retrouver seul? Beaucoup de question, de remise en question. Savoir se relever après le coup de massue. Eviter les autres , se recentrer sur l'essentiel, à savoir , nous même. Car oui, Mona est une femme parmi tant d'autre à avoir vécu sous apnée .Jamais totalement soi-même , juste en complément de son mari, de ses enfants, de son travail. Concilier vie de famille, vie maritale et professionnel sans jamais s'oublier , c'est quasiment mission impossible . Ne croyez pas que Mona soit la seule, pour beaucoup le brouillard s'est installé et notre personnalité première s'est retrouvée "effacée", on s'oublie en tant que personne à part entière pour ne devenir qu'un complément de l'autre. Et cette purée de pois est si épaisse qu'on n'arrive même pas à voir que tout fou le camp. Il suffit d'un énorme choc comme par exemple, ici, une rupture pour prendre réellement conscience que le brouillard nous a englouti.
Une déflagration!
C'est une déflagration de questionnement. Mona décide de partir sans réfléchir , se retrouver. C'est un roman sur la résilience et j'ai eu énormément de tendresse pour Mona car ses questionnements j'ai pris le temps de les analyser. J'ai beau être une femme moderne, si aujourd'hui Romain me quittait la déchirure de mon être serait apocalyptique. J'ai vécu toute ma vie d'adulte avec lui, c'est ma moitié , mon phare dans les tempêtes . Mon couple est pour moi roc incassable mais l'absolue conviction n'existe pas, alors oui, j'ai compris l'immense désarroi de Mona .
Prendre conscience de qui on est et ne plus jamais se laisser engloutir par le brouillard. Encore une fois Béatrice Hammer m'a offert de beaux moments de réflexion.
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